Il y a environ huit ans, John Major Jenkins et moi-même avons eu une discussion au sujet de la signification de la date de la fin du calendrier Maya, la question étant de savoir plus précisément si les énergies du Compte Long se terminent le 28 Octobre 2011 ou le 21 Décembre 2012.
Ceci demeure encore le point le plus important auquel est confrontée toute personne s’intéressant au ” phénomène 2012 “, mais alors qu’à l’époque le débat aurait pu paraître théorique, voire même donner matière à tergiverser, c’est à présent un sujet qui a des conséquences considérables et concrètes quant à notre façon d’envisager le futur. Alors que de nombreuses personnes voudraient occulter le sujet ou ménager la chèvre et le chou concernant cette date butoir, personne ne peut le faire tout en gardant intacte son intégrité intellectuelle.
Depuis cette discussion, Jenkins est apparu dans un documentaire sur une Chaîne télévisée consacrée à l’Histoire (la History Channel), où le 21 Décembre 2012 est présenté comme une date déterminée à l’’avance comme celle d’un « Jugement Dernier » où le monde toucherait à sa fin. Je reçois un bon nombre de courriers, provenant parfois de jeunes gens qui s’inquiètent du fait que le monde va se terminer à cette date depuis qu’ils ont vu ce documentaire posté sur YouTube.
Alors que la plupart des personnes instruites rejetteraient certainement cette manière de présenter le calendrier Maya, il est tout de même important de se poser la question à qui cela bénéficie.
En dehors des gens participants à de tels documentaires, je ressens qu’il y a également effectivement beaucoup de personnes qui prétendent que le calendrier Maya va s’arrêter le 21 Décembre 2012. Cependant, je ne crois pas que le fait que nous n’entendions pas parler dans les médias du 28 Octobre 2011 soit dû au hasard. Pour commencer, autant que je sache, aucune personne adhérant à la date du 28 Octobre 2011 n’a jamais présentée celle-ci comme une date de fin du monde déterminée à l’avance et donc associant indûment le calendrier Maya à la peur.
Depuis la discussion mentionnée plus haut, deux cultures intellectuelles différentes ont émergé autour de ces deux dates de fin possibles, l’une basée sur la croyance (21 décembre 2012) et l’autre fondée sur l’évidence (28 Octobre 2011). Ces deux cultures sont aussi différentes l’une de l’autre qu’elles ne le sont elles-mêmes de l’utilisation du calendrier Grégorien.
Concernant la proposition du 21 Décembre 2012, cette date de 2012 est basée sur une croyance non prouvée que le cycle précessionnel a en réalité une signification pour l’évolution humaine, et étonnamment, autant que je sache, il n’y a personne défendant cette date butoir qui semble avoir jamais tenté d’essayer de prouver cette hypothèse élémentaire.
La date du 28 Octobre 2011 est en contraste fondée sur une immense évidence scientifique comme quoi les Neuf Inframondes et les Treize Cieux (ou 13 Paradis) – connus grâce à des sources provenant des anciens Mayas – décrivent effectivement l’évolution cosmique sous tous ses aspects. De plus, tandis qu’il existe une évidence considérable que les Mayas ont basé leur prophétie et leur prédiction sur les changements entre baktuns, katuns, tuns, etc, il n’y a pas un seul ancien texte Maya qui mentionne les 26.000 ans du cycle précessionnel.
Etant donné que les défenseurs de la date du 21 Décembre 2012 ne reconnaissent pas ces points de changements du calendrier Maya les amenant vers leur date de fin, leur hypothèse est alors invérifiable à partir des prédictions qui ont été faites, ce qui caractérise toute théorie scientifique sérieuse. Donc, cela se qualifie plutôt comme une croyance que comme de la science. En conséquence, une culture a émergé autour du 21 Décembre 2012, basée sur rien de plus qu’une croyance, étant donné qu’elle sert une projection idéale pour les fantasmes, les peurs et les espoirs plutôt que quelque chose qui peut être prouvé et compris, scientifiquement fondé sur les patterns du calendrier Maya.
La date de fin du 28 Octobre 2011 peut cependant être comprise de manière rationnelle. Il a également été vérifié par plusieurs prédictions, plus récemment par les miennes, qu’un effondrement économique adviendrait et qu’alors : « quelle que soit la forme qu’un tel écroulement (financier) pourrait prendre, il semble que le meilleur pari est qu’il pourrait avoir lieu autour du moment où la cinquième NUIT commencera, en Novembre 2007 [plus exactement le 19] ». (The Mayan Calendar and the Transformation of Consciousness, page 233)
Conformément à cette prédiction, les économistes sont à présent d’accord que cela a commencé en Décembre 2007 (voir Fig.1).
En fait, cette prédiction avait été déjà été formulée dans mon premier livre en Anglais, ” Solving the Greatest Mystery of Our Time : The Mayan Calendar ” écrit en 1999 et publié en 2001 (page 187). C’est véritablement en parallèle avec la fameuse prédiction d’Edgar Cayce concernant le crash boursier de New York, réalisée cependant dans ce cas, près de dix ans auparavant, et donc faite bien avant que n’importe quel économiste professionnel aurait pu même considéré une telle débâcle financière. Je ne revendique cependant pas avoir des capacités psychiques hors du commun, au lieu de cela cette prédiction atteste du fait qu’avec la date correcte du 28 Octobre 2011, le mystère du calendrier Maya a été parfaitement résolu et que ces prédictions sont exactes, pouvant être vérifiées par toute personne qui désire examiner les pages correspondantes dans mes livres.
En contraste, il n’y a personne ayant prétendu que la date de la fin du calendrier Maya est le 21 Décembre 2012 qui ait fait de prédiction similaire et surtout ne peut prétendre avoir fait une seule prédiction exacte basée sur le calendrier Maya. Ceci devrait déjà être une alerte rouge pour quiconque recherche une manière de comprendre l’évolution de la civilisation basée sur le calendrier Maya.
Avant d’aller plus avant quant aux conséquences concrètes qu’implique l’adhésion à l’évidence fondée sur les faits, ou à elle à celle d’une croyance dans l’interprétation du calendrier Maya, je crois cependant qu’il est nécessaire de reparler de la nature du temps et de ce qui rend le calendrier Maya si particulier. En d’autres mots, il est important de savoir si nous avons une bonne raison au départ de nous intéresser au calendrier Maya. Pourquoi le calendrier Maya a-t-il une date de fin contrairement à tous les autres ? La réponse à cela est que le calendrier Maya exprime une notion du temps totalement différente des autres calendriers. La plupart des calendriers, qu’ils soient Grégorien, Musulman, Bouddhiste ou Juif, sont basés sur les cycles astronomiques et reflètent un temps ininterrompu. Ils décrivent un temps mécanique mesurable, c’est l’aspect du temps que les Grecs appelaient Chronos, qui est également le seul qui est reconnu par le monde moderne. Que ce soient des cycles lunaires, terrestres ou précessionnels, les cycles astronomiques continueront dans les prochains billions d’années, il n’y a cependant aucune raison que des calendriers basés sur ces cycles ne parviennent jamais à une fin. Puisque le calendrier Maya a toutefois une date de fin, ceci doit évidemment être fondé sur un autre type de temps que le temps mécanique et sa date d’achèvement doit être discutée en opposition avec les origines du temps établies sur la conscience – que les Grecs appelaient Kairos, et nous devons nous demander quelle est l’origine de ceci.
Si nous retournons aux anciennes sources pour découvrir les informations se rapportant au Compte Long Maya, elles ne disent jamais que ceci serait établi sur quelque cycle astronomique (1). Au lieu de cela, les sources Maya – par exemple au Temple des Inscriptions de Palenque, disent explicitement que le Compte Long est fondé sur l’Arbre du Monde ou ce à quoi d’autres cultures se réfèrent comme l’Arbre de Vie. Comme je le décrirai dans mon prochain livre The Purposeful Universe (Inner Traditions, December 2009) le temps Maya est en fait quantifié et décrit différents états quantiques de l’Arbre de Vie Cosmique.
C’est toujours en opposition aux origines de tels changements quantiques dans le temps, et non pas au flux continuel des cycles astronomiques, que nous pouvons comprendre les moments décisifs de nos vies mais aussi des civilisations humaines. Derrière ces changements quantiques, l’Arbre de Vie Cosmique au centre de notre univers n’a été découvert qu’en 2003 par la science moderne.
Pourtant, le fait que cela est réel, et non pas un simple symbole ou un mythe, appelle à une révolution quant à notre façon de voir toute notre existence. Cela affecte non seulement la science, mais également la manière dont nous comprenons les prophéties religieuses, qui incluent souvent des références à l’Arbre de Vie. D’où, par exemple, le Livre des Révélations qui se réfère à cela et il semble que cela nous revient juste au bon moment à la conscience.
Puisque le calendrier Maya qui a pris source dans l’Arbre de Vie, non seulement chacun de ses jours mais aussi chaque katun, baktun, pictun, etc… sont associés à un symbole comme le signe du jour et à un nombre, symboliques de ses différents états quantiques. Ces états créent par la suite les ères géologiques et historiques de l’évolution cosmique auxquelles les Mayas se réfèrent en tant qu’Ages.
Le calendrier Maya touchant à sa fin, de nombreuses personnes sont dans l’attente – à juste titre – d’un changement quantique. Mais par définition, un cycle astronomique continuel ne permet jamais à des changements quantiques de se produire. La raison pour laquelle le calendrier Maya est capable d’expliquer de si nombreux sauts quantiques dans les archives fossiles et les changements de paradigmes dans l’histoire de l’humanité (qui est loin d’être lente et …